Portrait des artisans - Les couturiers Maison Dassam

Maison Dassam collabore avec des artisans burkinabés pour la confection des créations proposées sur la boutique en ligne. Aujourd’hui j’ai le plaisir de vous présenter les deux personnes en charge de l’assemblage et de la couture des articles textiles : les pochons, les pochettes ainsi que les coussins de décoration.

Entretien avec Alizéta

Alizéta, surnommée Yaba, est une artisane indépendante, elle possède un atelier de confection et y travaille en tant que couturière. Ce fut la première couturière à laquelle j’ai fait appel pour réaliser nos pièces textiles. Elle travaille à Ouaga dans le quartier de Karapa accepté de s’entretenir avec moi afin de vous puissiez la découvrir.

Source : @sweety__banana

Wend-Kuuni : Pouvez-vous vous présenter s’il vous plaît? 
Yaba : Alizéta, les gens m’appellent Yaba (cela signifie grand-mère en langue mooré)

W : Quelle est votre situation familiale ?
Y : Je suis veuve avec une seule fille.

W : Depuis quand faites-vous de la couture et où l’avez vous appris ?
Y : 1976 que j’ai débuté la formation, pendant une année. À l'âge de 14 ans, c’était dans un centre sociaux professionnel.

W : Avez-vous appris la couture à vos enfants ?
Y : Avec les études l’apprentissage (l’école) n’a pas été effectif mais elle sait pédaler une machine, mais j’ai formé une centaine de filles qui travaillent à leur compte aujourd’hui.

W : En dehors de la couture avez-vous d’autres activités ?
Y : J'exerce la teinture aussi.

W : Comment organisez-vous vos journées ? Racontez moi une journée type.
Y : Le matin j’ouvre mon atelier à 8h et je ferme à 14h pour m’occuper des travaux ménagers et d’autres activités familiales.

W : Avez-vous de l’aide ?
Y : Non mais pour la broderie et les franges je sollicite de l’aide souvent.

W : Quels sont vos loisirs ?
Y : La télévision, surtout les novelas et l’actualité, le journal parlé

W : Quel est votre plat préféré?
Y : Le tô et le babenda. 

W : Quel conseil de vie vous pourriez donner à une jeune femme ? La vôtre par exemple
Y : Mon conseil aux jeunes filles c’est de tout faire dans la vie sauf voler, elles doivent se servir de leurs dix doigts. Ne pas attendre qu’on les viennent en aide, elles doivent aider leur mari dans la gestion de la famille financièrement. La jeune fille doit se battre pour être autonome. (Être indépendante on aime ça!!)

W : Quel est votre geste “Dassam” ? (Dassam signifie : préservation / sauvegarde)
Y : J’économise pour les cas imprévus et je planifie toujours mes dépenses en avance.

Entretien avec Dieudonné

Dieudonné est le second artisan avec lequel je travaille. Il est à son compte et se situe à Ouaga dans le quartier de Zogona. Pour la petite histoire, Dieudonné est un cousin de la famille du côté paternel. Il s’est également prêté au jeu du question/réponse.

Wend-Kuuni : Peux-tu te présenter s’il te plaît ?
Dieudonné : Je m’appelle Halidou Dieudonné.

W : Quelle est ta situation familiale ?
D : Je suis marié avec deux enfants, un garçon et une fille.

W : Depuis quand fais-tu de la couture et où l’as-tu appris?
D : C’était dans les années 2000, mais je ne me souviens pas de l’année exacte. C’était avec un patron nommé Tiendrebeogo Sana Mathieux qui m’a pris avec lui en apprentissage dans son atelier. La formation a duré 1 an de 1996 à 97. 

W : As-tu appris la couture à tes enfants ?
D : Ils sont encore très jeunes, le premier il n’a que 5 ans, mais quand ils seront plus grand et si ils veulent je le ferais.

W : Comment organises-tu tes journées? Quel est ta journée type ?
D : Le matin j’ouvre mon atelier à 7h30 et je ferme à 20h. Cependant je fais une pause de 12h à 13h pour manger. Puis je rentre à la maison. Je travaille toute la journée, je travaille seul.

W : Je veux en savoir plus sur toi, quels sont tes loisirs ?
D : Comme je suis fatigué, je regarde la télévision. Surtout les documentaires.

W : Quel est ton plat préféré?
D : Le tô et la sauce d’oseilles.

W : Quel conseil de vie pourrais-tu donner à un jeune garçon? Ton fils par exemple.
D : Mon conseil aux jeunes garçons c’est de prendre tout ce qu’il fait au sérieux, s’il a décidé d’étudier qu’il s’accroche à ses études, si c’est l’entrepreneuriat dont il désir se lancer qu’il batte aussi.

W : Pour finir, peux-tu me partager un geste “Dassam”?
D : Je programme mes achats en avance et je me renseigne sur le prix des produits en avance avant certains achats pour ne pas dépenser plus. (Les listes de courses il n’y a rien de mieux!)

Source : Cuisine Burkinabé et d’ailleurs

Source : macuisinesante.com

J’espère sincèrement que ces deux interviews vous auront plu et donné l’eau à la bouche !
N’hésitez pas à commenter ou poser des questions si vous le souhaitez.